Don d’organes

Souvent confondu avec le don du corps, le don d’organe mérite des explications sur son origine et son fonctionnement. Les greffes, qui se sont multipliées avec le développement du don d’organe et de tissus
(la peau, par exemple), peuvent contribuer à prolonger ou à améliorer considérablement la vie d’une autre personne. Ce don, ainsi que l’utilisation des organes et autres éléments du corps humain ainsi prélevés (appelés aussi “greffons“), obéissent à des règles très strictes et sont placés sous le contrôle d’un organisme public : l’Etablissement Français des Greffes.

Le don d’organes est un acte de générosité et de solidarité humaine.
Il est donc entièrement gratuit. Il respecte l’anonymat donneur receveur : la famille du donneur ne connaîtra pas le nom du receveur et vice versa. Toutefois, la famille du donneur pourra être informée du résultat
des greffes par les équipes médicales.

La réglementation

CARTE DE DONATEURLa loi dite “bioéthique“ du 29/07/1994 a prévu que toute personne est supposée avoir consenti au don d’organes en vue de greffes après son décès, si elle n’a pas manifesté son opposition de son vivant.
À partir de ces règles générales, plusieurs cas de figure peuvent se présenter : Si le défunt avait clairement manifesté, de son vivant, le souhait de faire don de ses organes (par exemple en portant sur lui la carte de donneur de l’Etablissement Français des Greffes), le prélèvement peut être effectué immédiatement. La manifestation de la volonté du donneur peut également avoir été exprimée lors de son admission à l’hôpital, avant une opération.
Si le médecin ne connaît pas la décision du défunt, il devra s’efforcer de recueillir le témoignage de sa volonté auprès de sa famille.
Si le défunt est un mineur, seuls ses parents (ou son représentant légal) sont autorisés à consentir par écrit au don d’organes en vue de greffe.

La mise en oeuvre

CARTE DES ORGANESLes organes qui peuvent faire l’objet d’une greffe sont notamment le coeur, les poumons, le rein, le foie ou le pancréas. On peut également prélever et greffer des tissus comme la cornée, les os, les valves cardiaques, les tissus ou la peau.
Le don d’organe ne peut intervenir qu’en cas de mort encéphalique, appelée également “mort cérébrale“. Il s’agit d’un état particulier (environ 2000 décès sur les 500 000 constatés chaque année en
France), dans lequel le cerveau est irrémédiablement détruit, mais où les équipes médicales peuvent maintenir artificiellement l’activité cardiaque et la respiration durant quelques heures. Ceci explique la nécessité d’une décision rapide pour organiser un éventuel prélèvement.
Certains tissus, telle la cornée, peuvent en revanche faire l’objet d’un don quelles que soient les circonstances médicales du décès.
Le prélèvement est un acte chirurgical, effectué avec toutes les précautions nécessaires pour respecter l’aspect extérieur du corps. Ce dernier est ensuite rendu à la famille, qui peut alors organiser les obsèques selon les souhaits du défunt ou, à défaut, selon ses propres décisions.
Bien entendu, aucun frais relatif au transport du corps et à son retour après le prélèvement n’est à la charge de la famille.
À savoir. . .
La brochure éditée par l’établissement français des greffes contient notamment deux documents très utiles :
– Si vous acceptez le don d’organes en cas de décès : Une carte de donneur, qu’il vous suffira de porter sur vous après l’avoir remplie. Par précaution, pensez également à faire connaître clairement votre accord à vos proches, afin qu’ils sachent quelle attitude adopter en cas de décès.
– Si vous refusez le don d’organes en cas de décès : Un formulaire qui vous permettra d’être inscrit au Registre National des Refus (RNR), que les médecins doivent obligatoirement consulter avant tout prélèvement. Après l’avoir rempli, il vous suffira de l’adresser, avec une copie lisible d’un document d’identité et une enveloppe timbrée à vos nom et adresse pour confirmation de l’enregistrement au RNR. Voir  Comment refuser

Adresses utiles :

France ADOT
(Fédération des associations pour le don d’organes et de tissus humains)
BP 35 – 75462 Paris cedex 10 – Tél. : 01 42 45 63 40
Minitel : 3614 ADOT
Site internet : www. france-adot. org 

INSTITUT GUSTAVE ROUSSY

 

Registre national des refus
BP 2331 – 13213 Marseille cedex 02